INTRODUCTIONIl était une fois, un conte qui, sans compter, passait de mains en mains, de gorge en gorge, de voix en voix. Un jour, mine de rien, il se fit inviter au creux d’un univers en point d’interrogation. Comme à l’ordinaire, il revêtit l’accoutrement de ce nouvel hôte qui pourtant du dehors et du dedans allait lui faire subir maintes pirouettes. Mais, comme à l’ordinaire, le petit conte, fort de ses héritages, ne fut pas plus intimidé car il savait que, de toutes façons, il pouvait encore et encore aiguiser son mystérieux dans bien d’autres demeures.
Cric Crac
...et plus encore. C’est au travers de la ‘’Montagne Verte’’ , un conte du Languedoc Roussillon, qu’il nous sera possible d’envisager le conte merveilleux sous différentes dimensions. En premier lieu, une analyse théorique traitée au regard notamment des concepts psychanalytiques, nous permettra de mieux cerner le récit et d’en découvrir peut-être les éléments sous-jacents, si souvent propices à des investissements quelques peu énigmatiques, précisément au sujet des contes. Relativement à ce contenu, il sera dès lors envisageable, si ce n’est de faire une analogie entre le conte et la psychanalyse, au moins tenter de rendre compte des relations qui vraisemblablement se sont déjà vues soulevées par différents auteurs. Une lecture de La Montagne Verte à un garçon de 12 ans 8 mois et un entretien semi directif tiendront lieu de support quant à ce questionnement : un aperçu clinique qui nous rendra plus à même d’entreprendre cette réflexion qui, bien que modeste, permet toutefois d’entrevoir quelques hypothèses. |