« Si les soldats du feu paient parfois leur engagement au prix de leur vie. ‘’Sauver ou périr’’ doit rester notre devise. Nous sommes fiers de servir dans le corps des sapeurs-pompiers et si la crainte d’une mise en examen nous préoccupe, elle ne doit pas nous empêcher d’accomplir notre mission. »
[Citation du commandant Marc GENOVESE, (Centre de Secours Principal de Nice), extrait du mensuel Le "Sapeur-Pompier" (N°898 Déc. 1998, p.936), revue officielle de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France]
« Les corps de sapeurs-pompiers sont spécialement chargés du service des secours contre les incendies. Ils peuvent être exceptionnellement appelés, en cas de sinistre autre que l’incendie, à concourir à un service d’ordre ou de sauvetage, et à fournir, avec l’assentiment de l’autorité militaire supérieure, des escortes dans les cérémonies publiques ». « Une mission qui , soit dit en passant, s’est largement diversifiée au fil du temps. » [Extrait de la revue Le sapeur-pompier N°898 Déc. 1998, p.936] |
LE CENTRE DE SECOURS DE CHOLET (Extrait d'un rapport de stage de psychologie _ Une pratique réalisée du 01/12 1998 au 01/06 1999 ) ![]()
1- Les Sapeurs-Pompiers de Cholet
Près de 4000 sorties en 1998, dont 30 fausses alertes et 421 sorties sans intervention. 303 incendies, 371 accidents de la circulation, 825 secours à victimes, 1768 autres accidents (animaux, environnement...) et 631 sorties diverses. 1.1 - Aperçu historique Lors de la réorganisation de la garde nationale qui avait charge notamment des extinctions d’incendies, le centre des sapeurs-pompiers de Cholet fut officiellement créé en 1821, avec l’achat d’une pompe à 2 corps. Un casernement composé à cette époque de 55 hommes et divisé en quatre sections pour former une ‘’compagnie’’. En 1957, après de nombreuses créations, dissolutions et réorganisation, le premier chef de corps professionnel (plutôt que volontaire) prend la direction du ‘’corps’’ des sapeurs-pompiers. Plus récemment, après 4 années menées tambour battant par une femme, le capitaine Serge MASSON, depuis 1996, nommé commandant en 1997, et ce jusqu'en 2001, à la succession de 13 prédécesseurs. 1. 2 - Le groupement de Cholet en 1999 62 professionnels, 497 volontaires, 5340 interventions par an, 16 véhicules de lutte contre l’incendie. Les Centres de Secours affiliés : Beaupréau - Champtoceaux - Chemillé - Monfaucon sur Moine - Montrevault - Saint Macaire en Mauges - Saint Florent Le Vieil Les Centres de Première Intervention reliés au Centre de secours de Cholet : Chanzeaux - Geste - Le Longeron - Le May/Evre - La Poitevinière - Saint Lambert du Lattay - Valanjou 1.3 - Les communes rattachées à Cholet : Les Cerqueux - Chanteloup les bois - Izernay - Maulévrier - Mazière en Mauges - Nuaillé - Le Puy Saint Bonnet - La Romagne - Saint Léger sous Cholet - La Séguinière - La Tessoualle Trémentines - Vezins - 1.4 - Extraits des discours de l’établissement : - « Courage & Dévouement » : une devise placée notamment à l’enseigne de la caserne. - « Protéger - Alerter - Secourir » également : une mission réduite à sa plus simple expression, que l’on retrouve par ailleurs dans le code de la sécurité routière. - « 24h/24 à votre secours ! - Vos sapeurs pompiers assurent avec d’autres services tous les secours d’urgence et se tiennent en alerte jour et nuit pour votre propre sécurité. Ils agissent immédiatement, face à tout incident dépendant de leurs attributions permettant ainsi de sauver de nombreuses vies humaines, ou dans d’autres situations, limiter les risques d’accident grâce à leur action préventive. Avec ces hommes, la fatalité peut être déjouée, les périls atténués, et leur rôle se justifie avec la garantie croissante de votre sécurité.» Le plus difficile ? : (les prénoms ont été modifiés afin de respecter l'anonymat des intervenants) « Quand ça marche trop bien... : il ne faut pas que ça marche trop bien. Il faut toujours qu’il y ait quelque chose pour casser, c’est ça le problème». C’est par des trucs non fondés. Des petites choses non fondées. Des petites paroles lancées en l’air (...). On va dire ça dans le couloir, à mots couverts, de façon à ce que ce soit entendu de certaines personnes et puis pas de d’autres, c’est mesquin, c’est sournois (...), ça met de la suspicion. Un manque de franchise (...)_ Oui. Malheureusement, ça fait des tensions. J’essaye à des moments donnés de réduire les tensions ; ça n’est pas facile. Ce n’est pas vous qui y arriverez en trois jours. Oui, c’est certain ; avant l’esprit était beaucoup plus... professionnel. Mais en même temps, maintenant, l’ambiance est meilleure globalement. On se nargue un peu, on rigole... Mais par contre, lors d’une intervention, il n’est pas question qu’ils se mettent à contredire mes ordres et à me manquer de respect. Pas question de revenir sur un ordre une fois qu’il est posé. Ça je n’accepte pas. » « Les sapeurs-pompiers organisent aujourd’hui une journée nationale d’action pour montrer ‘’le désarroi’’ de leur profession. Le syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (CFTC), syndicat notamment majoritaire à Cholet et à Saumur, n’envisage pas de ‘’grève des secours’’, mais agira par le biais d’une lettre ouverte au président de la république, d’une demande d’audience auprès du ministre de l’intérieur et localement des rencontres avec les élus. Dans un communiqué publié hier, les pompiers CFTC demandent une véritable politique de lutte contre le développement des violences urbaines, en signalant qu’ils sont souvent victimes d’agressions graves. Constatant qu’ils rencontrent de plus en plus de risques nouveaux (dont l’explosion d’une voiture au G.P.L., fut un exemple), ils exigent le classement de leur profession dans la catégorie dangereuse et insalubre. Ils demandent enfin de renégocier les inégalités du système du financement, (...)et d’améliorer leur service de secours médical. » ... « On n'y voit rien, ou alors, tu vois une grosse lumière rouge au fond. Il peut y avoir des fumées toxiques tout d’un coup. Une bonbonne de gaz qui explose ou tout un tas de débris qui te tombe sur le dos. Sans savoir comment sont les lieux et quels genres de produits sont dans les bâtiments. ... Des plongées aussi, dans des endroits très sombres le plus souvent, où on ne sait pas trop la nature de ce qu’on est en train de toucher... . On tâte et parfois on enlève la main bien vite. Pour aller chercher des personnes ou des biens. Des personnes qui sont décédées le plus souvent ; évidemment ; et parfois depuis longtemps. Je me souviens une fois, ça faisait environ un an qu’il était là dessous (...). 2 - Organisation du personnel 62 professionnels et 61 volontaires (8 intervenants supplémentaires en prévision pour 1999), spécialisés chacun dans un ou plusieurs secteurs d’activités propres au fonctionnement de l’établissement (confère à cet égard l’organigramme du corps ). Mobilisés à chaque rassemblement en fonction d’un recrutement hebdomadaire répertorié sur une ‘’fiche de garde’’, et ainsi former une équipe opérationnelle journalière en roulement sur 24 ou 48 heures. Avec un potentiel actif réparti de la façon suivante : Les officiers sont susceptibles d’avoir la responsabilité de la garde de l’effectif du personnel opérationnel prévu pour la semaine. Ils sont par ailleurs affectés à la maintenance des différents services du centre (et sous parties correspondantes valant pour spécialisations individuelles et concernant chacun des différents membres de l’établissement), répartis comme suit : - Instruction Formation Sport : chargé notamment des stages et des manifestations sportives. - Ressources Humaines : attaché tout particulièrement aux contacts avec l’extérieur ainsi qu’à la gestion et direction du personnel. - Mécanique Matériel Infrastructure : comprenant notamment la gestion du budget et des équipements. - Service de prévention : élaborant les mesures préventives permettant de s’opposer à la propagation d’un incendie pour tout établissement recevant du public. En collaboration avec le service de prévision : préposé à la supervision et l’efficacité des moyens techniques à prévoir en zone sinistrée. - Le chef de corps accompagné de son adjoint sont chargés de la direction et coordination des actions entrant dans le cadre des missions des sapeurs-pompiers. Ils sont épaulés d’une part par l’ensemble des sapeurs-pompiers volontaires, et d’autre part par le service santé et secours médical composé de 3 médecins et d’1 pharmacien. L'ensemble du corps est attaché à la commune et par voie de conséquence aux arrêtés du maire de Cholet, ainsi qu’aux services départementaux d’incendies et de secours de la préfecture d’Angers : Services départementaux qui à partir du 01/01 2000 ont opté pour une centralisation sur Angers de la gestion des appels et de l'ensemble des centres de secours du département. Ceci en vue d'une visée collective dont la fonction première est d’assurer « la protection des personnes et des Biens » : une mission contractée par la loi communale. 3 - Le tracé d’une vocation, en fonction des rôles et des spécialisations Les réponses qui vont suivre ont été élaborées principalement au cours d'entretiens réalisés avec le chef de corps du centre : son parcours professionnel, sa fonction, ses projets institutionnels ainsi que les enjeux relationnels spécifiques à la caserne. Puis, à partir de l’ensemble des entrevues que j’ai pu effectuer durant ce stage. - Des fiches de poste sont remises avec le règlement intérieur. Répertoriées de façon plus précise dans un manuel spécifique qui retrace scrupuleusement les fonctions respectives. - Les statuts (particulièrement nombreux) sont préalablement définis dans le cours de la formation de base et retravaillés de façon continue dans le cadre des stages, recyclages... et des manœuvres proposées aux équipes. - Aussi y a t il organisation d’un roulement dans l’affectation des tâches. Une répartition redéfinie toutes les 24 heures en début de matinée, au regard de la position hiérarchique, des spécialités et fonctions propre à chacun. - De la part d’un caporal-chef : « Il y a beaucoup de commun,... beaucoup de commun » - De la part du chef de corps : « Prenons un mille feuilles par exemple, si on enlève les apparats, la décoration, il est toujours aussi délicieux ; le crémeux, les feuilles..., même sans les décorations du dessus. » - Une modernisation de l’établissement : nouveaux locaux, maintenance des installations électriques, poste relais standard téléphonique... - Avec un accent posé principalement sur le relationnel en vue de démocratiser l’esprit de l’établissement ainsi que de responsabiliser chacun des coéquipiers du centre de secours. - En vertu d’une approche humaniste ainsi que d’une perspective positiviste. - Un mode de direction faisant suite à des régimes de type autoritaire . Le chef de corps : « une orientation de tous les jours qui se dirige vers un aspect évolutif et une visée humaniste. Je mise beaucoup sur le relationnel, ... la tolérance. Et, en ce qui me concerne, je ne fais pas aux autres ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse. Je pense aussi et pour question de la hiérarchie qu’il en est toujours pour critiquer. Aussi si c’est pour ne jamais proposer de solution je n’en vois pas l’intérêt. La critique positive, là d’accord, c’est comme ça d’ailleurs que l’on va avancer. Je vise l’intérêt général avant tout (...). - Nombre de décideurs hiérarchiques amènent un système strictement catégorisé, susceptible de susciter des tensions résultant prioritairement du statut de dépendance et de l’impératif de subordination vis à vis des supérieurs. Toutefois, la perspective de démocratisation et d’autonomisation choisie et concrétisée par le chef de corps de l’établissement tend à minimiser ce facteur par la réduction des divisions existantes. Ceci malgré certains conflits encore en cours et des impératifs qui même s’ils sont assouplis n’en demeurent pas moins un obstacle à la liberté individuelle . - Jusqu’à preuve du contraire, des contacts fluides et en de bons termes semblent être établis et entretenus avec la municipalité de la ville de Cholet. La départementalisation en cours d’installation paraît toutefois perturber nombre des personnels du centre. Une décentralisation et quelques restructuration qui supposent un caractère éventuellement limitatif quant à la liberté d’action et de décision de chacun. Confère à ce propos d’une part les impératifs de la formation continue et d’autre part, l’organisation du personnel détaillée plus avant. A noter également que l’attente peut parfois être plus à même de susciter une certaine surcharge psychologique que le décalage propre d’une intervention : des rythmes particulièrement scandés et aléatoires, et par conséquent facilement perturbants, d’où par ailleurs, un planning particulièrement bien structuré. - De nombreux stages, cours de recyclages, manœuvres... concours à visée de promotion professionnelle, sont organisés au quotidien avec un choix de formations impressionnant. 4- Détail des journées Un emploi du temps de base particulièrement planifié. Scandé, entrecoupé des temps de l’urgence, et vis à vis duquel ne sont exempts que les services hors rang, ainsi que les personnels affectés en roulement au traitement des appels. Du LUNDI (matin / après-midi) au VENDREDI (matin) : ________ Le VENDREDI Après midi : Le SAMEDI : ________ DIMANCHE & fériés : 5 - Budget et gestion financière Un budget délivré à cette époque par les services de la ville. Mais, de plus en plus avec le temps par les services départementaux. Une part est réservée à investissement et l’autre part destinée au fonctionnement (réparations, routine...). Des attributions pécuniaires départementalisées au 01/01 de l’an 2000 sachant que pour 1999, les ¾ des engins étaient déjà pris en charge financièrement par le S.D.I.S (Service Départemental d’Incendie et de Secours), et son organe de coordination, le C.O.D.I.S. : Centre Opérationnel Départemental des Services d’Incendie et de Secours ayant un rôle de coordination opérationnelle (organisation médicale...), d’anticipation et d’information. Environ 300 professionnels et 2000 volontaires dépendent du S.D.I.S. Service départemental d'Angers placé à son tour sous la houlette régionale du Centre Inter Régional de Coordination de la Sécurité Civile, regroupant 30000 sapeurs-pompiers professionnels et 220000 sapeurs-pompiers volontaires. 6 - Services de prévention et de prévision Elaborés en vertu de la réglementation de sécurité des Etablissements Recevant du Public (Confère notamment les décrets et arrêtés du J.O. du 25 juin 1980 et du 7 mars 1965). D’un point de vue opérationnel, ils visent : - l’accessibilité des voies de dégagement (accès et sorties) - la facilitation de l’action de désenfumage - la maintenance de l’éclairage en cas de panne - la mise en place d’une alarme - Les visites de conformité en mesures préventives sont effectuées par des équipes de pompiers relativement aux permis de construire ou déclarations d’aménagement ou de travaux en cours d’instance, sachant qu’il est à compter un délai de trois mois pour obtention d’admission et qu’un état des lieux doit être reconduit tous les 4 ou 2 ans selon le statut de l’établissement. La commission communale affectée au C.S.P. de Cholet se chargent uniquement des Etablissements Recevant du Public de moins de 1501 personnes (la commission consultative départementale prenant charge des catégories supérieures). Une visite et un dossier sont prévus à l’ouverture des établissements concernés, sachant qu’une visite périodique doit être reconduite tous les 1 à 5 ans, en fonction là encore de certains critères de sélection. - Aussi, un second service, tenu d’évaluer les risques encourus, se charge de l’étude des établissements industriels ainsi que de celle des habitations collectives. Une visite de conformité est alors demandée par l’urbanisme de la zone du choletais, ou bien par la Direction Départementale de l’Equipement s’il s’agit d’un centre industriel situé en dehors de Cholet. La D.D.E. reçoit les dossiers après traitement par les centres d’alerte d’Angers, de Baugé, Saumur et Segré. 7 - ‘’L’Amicale’’ Une association dont ne font partie que ceux acceptant de se joindre à la conception et réalisation du calendrier, intéressée à poursuivre les propositions suivantes : - Arbre de Noël - Commémoration, organisation et cérémonial de la Sainte Barbe - Commission des retraités (comprenant environ 25 personnes à son actif) - Organisation de voyages - Remorque et camion mis à disposition - Droit d’accès à un étang ________________________________ Un groupement syndical ainsi qu’un comité technique paritaire sont par ailleurs mis en place, afin de faire valoir les droits, réclamations et revendications des membres de la collectivité du centre. 8 - Le traitement de l’alerte Le déclenchement d’une opération implique une diffusion de l’information prévue suivant trois axes principaux : Des « services intra-reliés et interconnectés » (Loi 86-11 du 06/01/1986, art. 4, et circulaire du 12/12/1994) Mis en branle et mobilisés pour chacun des appels retenus : - Un service hospitalier, le 15, relié au poste standard coordinateur du Service d’Aide Médicale d’Urgence, attaché la direction des unités mobiles du S.M.U.R. - Un service de l’ordre et de la sécurité publique, le 17, informant la gendarmerie - Un service d’Incendie et de Secours, le 18, connecté au Centre de Traitement de l’Alerte chargé de gérer la zone qui lui est attribuée. Des unités d’intervention dont la coordination, la logique et la cohérence de fonctionnement sont essentielles et indispensables, et ce tout particulièrement entre les S.M.U.R et les S.I.S. en présence sur un même lieu. Aussi et pour conclure sur, « la seule question qui vaille » à l’avis du professeur Alain LARCAN (ancien président de l’Académie de médecine, ex-directeur du S.A.M.U. régional de Lorraine). Quelques mots ‘’nous’’ portant à ‘’nous’’ interroger depuis le lieu d’un subjectif : Question de savoir « où est l’intérêt de la victime qui a besoin de nous ? » 9 - Conclusion _ Cet aperçu synthétique s'est peu à peu révélé au cours de 7 mois de stage réalisé au sein d’un milieu d’investigation particulièrement déroutant de prime abord (approche des différentes équipes / des professionnels / des volontaires / vocabulaire technique de base / projets des différents services / règlement intérieur / fonctions officielles / pratiques effectives / aperçu des interventions / modalités concernant la formation continue et les pratiques démonstratives et formatives extérieures / antécédents hiérarchiques / organismes associés...). Un univers particulièrement diversifié ayant une large tendance à vivre en autarcie (les différents ateliers facilitant cette propension à l’autogestion, avec au mieux, un climat d’entraide permettant de réduire les recours extérieurs), sachant par ailleurs que cette diversification quoique très organisée, n’est pas sans influer sur les caractéristiques psychoaffectives des individus : - tenus d’ ’’être au top’’ d’un point de vue technique (risques chimiques / nouveaux matériels / techniques préventives etc.), physique (sport au quotidien / hygiène de vie) et opérationnel (secourisme / prévision / relations humaines / gestion du stress etc.), alors que les formations ne cessent de se complexifier et de se multiplier. - facilement rompus par les multiples divisions en présence (divisions hiérarchiques, divisions des tâches, divisions spatio-temporelles, divisions des spécialisations, puis divisions intra et inter individuelles). - engagés par ailleurs dans une approche de la responsabilité individuelle et collective correspondant fréquemment à des enjeux touchant l’ordre du vital. L’intégration y est primordiale. Elle nécessite, à l’avis du spécialiste en prévision, environ deux années de mises à l’épreuve avant d’être considérée pour acquise. Sachant par ailleurs que certains postes sont plus ingrats que d’autres, alors que des principes d’opposition parfois posés en latence ne facilitent pas la venue de certaines nouvelles recrues : les non logés intra-muros à la caserne peuvent vraisemblablement s’attendre à une incorporation plus difficile que les internes à l’établissement. Un deuxième exemple montre que l’insertion des volontaires est généralement moins rapide et moins reconnue que celle des professionnels, sachant qu’ils encourent des difficultés psychologiques généralement plus lourdes du fait notamment d’une adaptabilité rendue plus rigide de part un moindre exercice de leur fonction, des temps de présence réduits et un autre métier à exercer de surcroît. Aussi, l’arrivée d’une stagiaire psychologue à temps très limité, venue pour parler, sans uniforme, dans un milieu d’hommes soi-disant « très très très durs » (quoique particulièrement sensibles en fait, attachés à des causes fondamentalement humaines, très accueillants également, mais plutôt renfermés et réticents quant à l’expression de soi), nécessite non seulement du temps, ...longtemps, mais également, savoir apprivoiser et se faire apprivoiser par l’ensemble du corps, en tout bien tout honneur, en prenant soin de conserver la distance nécessaire, de maintenir les objectifs ainsi que la régularité d’une entreprise, et ceci en dehors des grades et des barrettes tout en en tenant compte, ...ce qui très franchement ne m’a pas paru de toute première facilité. Carole C.
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